Tout savoir sur le lumbago

Le lumbago est une entorse discale, qui se manifeste par des douleurs dans le bas du dos. Parfois très handicapant, notamment lorsqu’il est chronique, ce trouble musculo-squelettique peut nécessiter des traitements spécifiques, en vue d’apaiser les douleurs, et éviter son évolution vers une hernie discale.

Quelles sont les causes du lumbago ? Comment soulager la douleur ? Quelles sont les bonnes pratiques à adopter ? Vous trouverez dans cet article un condensé des réponses à vos questions !

Le lumbago est symptomatique d’une lésion au niveau d’un disque intervertébral, souvent causée par une flexion du tronc, un mouvement de rotation/torsion, et/ou le port d’une charge trop lourde. Au quotidien, de nombreux facteurs fragilisent nos disques et les rendent plus prompts à s’abîmer : de mauvaises postures répétées, une sédentarité excessive, une rotation trop soudaine du bassin, un mauvais tonus musculaire, sont autant de situations qui – à force de répétition – peuvent mener à une lésion discale. De plus, à mesure que nous vieillissons, le corps et la colonne vertébrale faiblissent, augmentant de fait les risques de développer une lombalgie.

Il existe de nombreux traitements en vue de faire passer un lumbago. Le médecin traitant recommandera avant tout du repos, une prise adaptée d’antalgique, ou encore des étirements. Lorsque les douleurs sont vraiment trop intenses, il pourra orienter le patient vers un traitement plus fort, à base d’anti-inflammatoires. Toutefois, l’usage d’anti-inflammatoires n’est pas recommandé à long terme : en plus de présenter des dangers pour l’estomac et les reins, ils peuvent être la cause d’une hypertension artérielle (1).

Pour celles et ceux en quête d’un traitement alternatif, ils peuvent se tourner vers un chiropracteur. Ce spécialiste de l’appareil neuro-musculo-squelettique, titulaire du diplôme de chiropracteur, va procéder à des manipulations physiques spécifiques et non-invasives en vue d’identifier les blocages du rachis à l’origine de la douleur, et de les libérer (2). Dans le cas d’un lumbago, plusieurs séances sont souvent nécessaires pour assurer une bonne fonction articulaire pendant toute la phase de cicatrisation. Pour en savoir plus sur la chiropraxie, n’hésitez pas à consulter l’article que nous y avons consacré.

Lorsqu’une douleur dans le bas du dos apparaît, il n’est pas toujours évident de savoir s’il convient d’utiliser du chaud ou du froid sur la zone douloureuse en vue de la soulager. Le chaud peut être bénéfique dans certains cas de lombalgie. En favorisant l’afflux sanguin, le chaud apporte l’oxygène et les nutriments nécessaires à la détente musculaire. Il est cependant extrêmement rare que le chaud soit bénéfique dans le cas d’un lumbago car il a tendance à entretenir l’inflammation discale.
Le froid en revanche est anti-inflammatoire et analgésique, il est très efficace dans le cadre d’un lumbago aigu (3). Si la douleur irradie dans la fesse ou la jambe à type de sciatique, il est important de noter que pour être efficace, le froid doit être appliqué au niveau du dos et non de la jambe. En cas de doute, toujours préférer l’usage du froid en première intention pour la douleur lombaire.

Le port d’une ceinture lombaire, à la bonne taille, peut aider à soulager durant les premiers jours la douleur aiguë du lumbago. Cela ne soigne pas le problème, mais permet un soulagement rapide (4). Attention toutefois de ne pas porter une ceinture lombaire de façon prolongée, au risque de voir la musculature profonde s’affaiblir et augmenter le risque de chronicité de la douleur. Aussi, il sera préférable de ne l’utiliser que les deux ou trois premiers jours, puis au maximum deux heures les jours suivants.

En cas de lumbago, la marche est particulièrement bénéfique (5) et permet d’améliorer la circulation du liquide céphalo-rachidien. L’action de la marche agit comme une pompe sur le disque et lui permet de se regorger en eau. Attention cependant, très rares sont les personnes qui marchent correctement, c’est-à-dire en faisant bouger l’intégralité de leur colonne vertébrale. Si la marche n’est pas optimale, les résultats seront peu probants car elle produira le même effet que le piétinement pour votre bas du dos. Vérifier et corriger votre marche avec votre chiropracteur est une étape primordiale pour votre cicatrisation et votre santé vertébrale globale.

Vous allez très certainement apprendre rapidement les positions et postures qui augmentent votre douleur. De manière générale, évitez toute posture prolongée, la station debout, les mauvaises positions assises, le croisement des jambes… Dormir sur le ventre ou de façon incorrecte, rester assis sur le canapé, et porter des charges lourdes sont aussi des comportements à proscrire. Il est aussi recommandé d’éviter de passer plus d’une heure dans la même position : par exemple, après une heure passée assis(e) ou au volant de votre véhicule, marchez 5 minutes de façon continue avant de reprendre. Utilisez un marche-pied si vous ne pouvez pas éviter la position débout prolongée.

Soyez très vigilants dans la réalisation d’étirements en phase aiguë. Les étirements ne doivent en aucun cas reproduire de mouvement susceptible de léser de nouveau votre bas du dos. Pour rappel, il convient d’éviter tout étirement en flexion du tronc (vous pencher en avant, ou ramener vos genoux contre vous), en rotation du tronc, ou pire, qui cumulerait les deux. Privilégiez globalement les étirements vers le haut.

La durée de la douleur liée au lumbago est très variable. Ce qui ne change pas, c’est le temps de cicatrisation du disque. Comme beaucoup d’autres structures ostéo-articulaires, il faut entre 6 à 8 semaines pour cicatriser une lésion discale à type de lumbago. Cela ne signifie pas nécessairement 6 à 8 semaines de douleurs, la douleur disparaît en général bien avant ; mais il est important de garder en tête la période de fragilité du disque pour éviter les récidives et tomber dans des douleurs récurrentes. Quand la douleur est encore présente après plusieurs semaines, c’est que les conditions ayant mené à une lésion du disque n’ont pas été correctement identifiées et/ou que la mobilité vertébrale actuelle ne permet pas une fonction correcte des articulations vertébrales. Le suivi chiropratique permet souvent d’éviter l’une et l’autre de ces causes de chronicité.